De pleins et de vides...
Déjà enfant, Henri Hadida utilisait en classe son porte-plumes pour sculpter des bouts de craie. Mais ce n'est que vers la fin d’une carrière de directeur marketing dont la composante artistique était permanente et avec un besoin devenu impératif mais peu de temps de libre, qu'il débuta par la taille de pierre.
La rencontre du sculpteur Christophe Charbonnel fut décisive dans sa formation pour structurer ses bases techniques et orienter son travail vers la représentation figurative.
Une autre rencontre importante fut celle du sculpteur Yves Pires et de son travail dont le modelé lisse et les formes anatomiques fluides influencèrent sa vision.
Après plusieurs années dans la solitude de l’atelier, il était temps de confronter le regard du public. L’admission au Salon de Saint-Arnoult-en-Yvelines et la réception du premier prix de sculpture ont été pour Henri un formidable encouragement pour continuer à créer.
Sculpteur figuratif de tradition classique, avec une originalité due à une totale liberté, il est fasciné par l’équilibre, cet état paradoxal entre deux instants fragiles. Poussières de temps uniques et intenses, transition entre deux fractions de secondes fixes, dualité de l’instant et de l’espace, il y a dans cette recherche de la vie en mouvement un défi et de la joie, face à la pesanteur de la matière et à la fixité des choses.
Brut avec les traces de l’outil et des doigts ou bien poli et quel que soit le média choisi, terre, bronze ou résine, c’est le sujet et l’émotion qui dictent le modelé et le rendu final, patiné ou laqué.
En effet, pour Henri, l'émotion ressentie et offerte est le seul guide pour recréer les émerveillements furtifs du quotidien, ces cadeaux qu’il faut savoir capter pour les perpétuer.
Henri Hadida est né en 1946 à Casablanca avant de voyager en Europe pour des études d’ingénieur et un diplôme de l’IAE. Depuis une vingtaine d’années, il occupe tout son temps à sculpter et présenter son travail, lequel s’articule autour de gymnastes, de couples et de nus.